Le château

Edifié dans la première moitié du XVIIème siècle par le seigneur du lieu, Pierre de Pierrepont, le château d’Esquay-sur-Seulles présente un corps principal flanqué de deux ailes latérales placées en légère avancée, couverts de hauts combles indépendants.

L’élégance de la toiture en ardoises, dont la rénovation entreprise au début des années 1980 en a rendu toute la majesté, laisse apparaitre les belles souches de cheminées harpées, couronnées de frontons courbes. Un grand clocheton, assis au milieu du faîtage principal, marque la ligne de symétrie de l’ensemble.

Le magnifique escalier en fer à cheval donne accès au niveau de réception, laissant l’accessibilité au sous-sol vouté directement de l’extérieur, par un vestibule ouvrant sous le perron. Le château d’Esquay révèle une véritable architecture défensive, montrant des douves toujours présentes côté ouest, enjambées d’un pont dormant en pierre qui de toute évidence a remplacé un pont levis dont on peut encore voir l’emplacement du système de levage dans la façade. Des meurtrières et des semblants de mâchicoulis complètent ce système.

Le château est vendu à la Révolution par le marquis de Bricqueville, dernier seigneur du fief d’Esquay. Le demi-siècle à suivre le verra s’endommager gravement, laissé pratiquement sans entretien. Acquis par le Baron Dauger en 1860, il sera restauré et retrouvera sa splendeur passée.

Passé par alliance au XVIIIème siècle à Pierre de Marguerie, le château échut à Charles Marquis de Bricqueville qui y logea le Duc de Coigny et le Comte d’Haussonville en 1778, pendant le camp de Vaussieux. Vendu en 1789, il appartient au milieu du XIXème siècle à Monsieur Le Creps puis au grand séminaire de Saint Sulpice. Le Baron Gustave Dauger, qui le racheta en 1860, est l’aïeul de l’actuel propriétaire, le Comte Hugues d’Annoux. Ce dernier est avec son épouse à l’origine de la plupart des travaux de restauration, que ce soit les toitures, le parc paysagé de 8 ha, l’ensemble du réseau électrique, la mise en place d’un système de chauffage par géothermie ou même encore la restauration des dépendances et l’aménagement et la décoration intérieure.